La Demi Barjo 2025 : 50 km de pur trail sur les sentiers du Cotentin
Chaque année, au mois de juin, les sentiers escarpés du Cotentin deviennent le théâtre d’un événement aussi exigeant que spectaculaire : La Barjo. Parmi les différentes épreuves proposées, La Demi Barjo, avec ses 50 km et 1200 mètres de dénivelé positif, attire un public de traileurs aguerris en quête de défi, de nature brute et d’émotions fortes.

En 2025, le rendez-vous est donné le dimanche 15 juin à 10h, au départ de Beaumont-Hague, pour une nouvelle édition.
Un trail au cœur d’un territoire sauvage
Le Cotentin, c’est cette presqu’île normande aux allures de bout du monde. Falaises abruptes, landes balayées par le vent, chemins côtiers sinueux : le décor est planté. La Demi Barjo emprunte en grande partie le GR223, aussi appelé le sentier des douaniers, qui longe la côte ouest de la Manche. Ce parcours, à la fois technique et panoramique, offre une immersion totale dans une nature préservée, entre mer et bocage.

Le départ et l’arrivée se font à Beaumont-Hague, un village perché sur les hauteurs du Cap de la Hague. Dès les premiers kilomètres, les coureurs sont plongés dans l’ambiance : des singles étroits, des montées sèches, des descentes piégeuses et parfois glissantes, le plus souvent avec une vue imprenable sur la mer. Le parcours alterne entre passages roulants et sections plus techniques, avec un enchaînement de bosses qui met les jambes à rude épreuve sur la deuxième moitié du parcours.
Une épreuve exigeante mais accessible
Avec ses 50 km et 1200 m de D+, La Demi Barjo se situe dans la catégorie des trails « S » selon la classification ITRA. Elle demande une bonne préparation physique, mais reste accessible à tout traileur régulier ayant déjà une expérience sur des distances intermédiaires.
Préparer La Demi Barjo : quelques conseils
Pour aborder sereinement cette course, une préparation spécifique est recommandée. Voici quelques conseils pour mettre toutes les chances de votre côté :
- Travaillez le dénivelé : même si le Cotentin n’est pas la montagne, les 1200 m de D+ sont concentrés sur des bosses courtes mais raides. Intégrez des séances de côtes et de descentes techniques à votre entraînement.
- Testez votre matériel : chaussures, sac, bâtons (facultatifs mais utiles pour la fin du parcours), alimentation… Tout doit être éprouvé avant le jour J.
- Simulez l’autonomie : apprenez à gérer vos ravitaillements en conditions réelles. Emportez suffisamment d’eau et de nourriture pour tenir entre deux points de contrôle.
- Adaptez votre rythme : partez prudemment, surtout si vous n’avez pas l’habitude des longues distances. La deuxième moitié du parcours peut être redoutable si vous êtes partis trop vite. Objectif : arriver frais à Goury car c’est là que les choses sérieuses commencent!
Pourquoi courir La Demi Barjo ?

Parce que c’est un véritable défi sportif, dans un cadre naturel exceptionnel. On n’est pas dans la montagne, mais le Cotentin offre de jolis dénivelés avec des sentiers souvent techniques du côté du Nez de Jobourg. Parce que c’est une course à taille humaine, où l’on se sent accueilli et soutenu. Parce que c’est l’occasion de découvrir une région méconnue, riche en paysages et en histoire.
En résumé
- Nom de la course : La Demi Barjo
- Date : Dimanche 15 juin 2025
- Lieu : Beaumont-Hague, Manche (50)
- Distance : 50 km
- Dénivelé : 1200 m D+
- Temps limite : 8h20
- Départ : 10h00
- Nombre de participants : 500
- Site officiel : labarjo.fr
Compte rendu de course
Comme chaque année le départ est donné à 10h00 du centre de Beaumont-Hague. L’organisation est rodée, le retrait des dossards est fluide et l’ensemble de l’aire de départ bien balisé et organisé.

La météo s’annonce bonne, avec du soleil, pas trop de vent est des températures assez modérées. Comme d’habitude les 1000 coureurs du 50 km sont lancés en même temps, ce qui génèrera pas mal de soucis par la suite. Je pars sur un rythme plutôt rapide, pour éviter de rester bloqué 20 minutes en arrivant sur la côte comme l’année dernière.

Je me retrouve un peu mieux qu’en 2024, mais le single bouchonne vite et le premier portillon finit de bloquer tout le monde : 10 minutes d’attente pour passer. Franchement pénible, je ne comprends pas pourquoi l’organisation ne donne pas le départ par vagues de 250 coureurs, avec des sas en fonction de l’objectif de temps ou de la cote ITRA.

Quelques kilomètres plus loin, un arbre tombé génère un nouvel embouteillage. Encore 10 minutes envolées, on peut oublier l’objectif de finir en moins de 6h30 tout compris.

Ensuite c’est plus fluide jusqu’au premier ravitaillement, situé comme d’habitude à Omonville la Rogue. Le parcours est un peu modifié et évite Port Racine, le deuxième ravitaillement se situant au Jardin en mémoire de Jacques Prévert. Il faut ensuite dérouler tranquillement sur la côte, en évitant de se faire une cheville dans les galets, et sans trop en mettre pour garder de l’énergie.




Le passage à Goury au Km 31 signe le ‘vrai’ début de course : c’est là que ça va se corser niveau D+ et technicité des sentiers. Les bâtons qui attendaient sagement dans leur carquois vont pouvoir sortir… La sortie de la Baie d’Écalgrain marque le début des hostilités, la montée vers le Nez de Jobourg fait quelques dégâts.



Cette année le ravitaillement est un peu en retrait du GR223, à 200m environ de l’Auberge des Grottes. Les alentours du restaurant sont moins encombrés, ce qui est sans doute positif pour les clients et les touristes venus voir le paysage.



Le sentier jusqu’à Vauville est à nouveau marqué par des embouteillages, surtout que les parcours des distances plus courtes ont fusionné avec le 50 et le 80 km. Les possibilités de dépassement étant rares, il faut prendre son mal en patience et avancer tranquillement, ou tout simplement profiter de la vue! Mention spéciale pour les escaliers de l’Anse des Moulinets, façon Everest à l’heure de pointe 😅
La fatigue de la mozart 100 commence à se faire sentir, et comme j’ai perdu trop de temps dans les ralentissements je termine tranquillement.

À l’arrivée je suis environ 500ème/1000, en un peu plus de 7h00 temps organisation. Belle course comme d’habitude, mais tous ces ralentissements à répétition sont assez frustrants, et j’espère qu’en 2026 l’organisation optera vraiment pour un départ par vagues, avec aussi un décalage entre les différentes distances…