En bref

La Diabolik de Ragnar, « le trail endurance le plus Viking de Normandie » se tenait samedi 1er avril à Herqueville, dans le Cotentin.
L’épreuve se déroule sur un circuit de 8,7kms et 440D+ à parcourir un maximum de fois sur une durée de 6h00.

La course

La Diabolik de Ragnar est une organisation de l’association Traileurs en Cotentin, limitée à 500 coureurs en solo, en équipe de 2 ou en équipe de 3.

Herqueville est un petit village coincé entre la mer et l’immense site Orano qui stocke et recycle le combustible nucléaire usagé… Faute de place et pour ne pas déranger les riverains, il faudra laisser sa voiture à quelques centaines de mètres, sur le vaste parking de l’usine.

Le départ est donné à 10h, ce qui permet de se rendre sur place le matin même sans se lever trop tôt. Des vikings plus vrais que nature sont déjà en train de préparer les feux de camp pour les grillades du midi.

Les premiers de l’édition précédente sont à nouveau présents, probablement pour 7 ou 8 tours.

Le concept de la course est simple :

  • Chaque coureur est libre de faire le nombre de boucles qu’il souhaite pour être finisher.
  • Si il décide d’arrêter, le coureur sonne la cloche viking à son passage sur la ligne. Son nombre de tours et son temps sont alors enregistrés par l’organisateur. A contrario, tout arrêt ailleurs dans le circuit donne lieu à un abandon.
  • Les coureurs ont le droit de continuer pour une boucle supplémentaire à condition de passer avant 6h00 sur la ligne.
  • Un coureur peut ainsi terminer son 7ème tour en 5h59, s’élancer pour un 8ème et finalement passer la ligne d’arrivée en 6h50 (édition 2022)
  • Le vainqueur est celui qui a effectué le plus de tours. Si plusieurs coureurs sont dans le même tour, celui qui a mis le moins de temps est devant.
Départ de la Diabolik de Ragnar, à Herqueville.
Le départ de la Diabolik de Ragnar

Le circuit est limite montagneux, avec de multiples descentes et montées entre le plateau et la mer. Au total sur les 8,7kms il y a un peu plus de 440m de dénivelé, avec 3 difficultés principales. 5,1% de moyenne, ça commence à parler du point de vue du dénivelé.

Cotentin oblige, la pluie de ces derniers jours a rendu plusieurs passages boueux et glissants. A chaque tour il faudra mettre les pieds dans l’eau et la boue au moins 3 fois, et composer avec une première descente particulièrement grasse.

La troupe s’élance dans une ambiance bon enfant, même si les favoris prennent déjà du champ en prévision de la première descente du circuit. Globalement derrière ça gère, et les embouteillages ne stresseront pas grand monde.

La première descente du circuit de la Diabolik de Ragnar
La première descente du circuit est très grasse, ça bouchonne au 1er tour

Les deux premières difficultés ne sont pas très roulantes, le rythme est peu élevé aussi bien dans les montées à pic que dans les descentes techniques et manquant d’adhérence.
Une corde est même nécessaire à un endroit pour ne pas finir sur les fesses.

Début de descente engagé avec une corde

Les habitués du dénivelé prennent rapidement du champ, aussi bien en montée avec un rythme et une technique de trail de montagne, que dans les descentes qui détruisent bien les quadriceps.

GR223 avec vue

A chaque tour, un ravitaillement plutôt bien doté est proposé sur la ligne d’arrivée. Saint Yorre, Coca-Cola, bananes, etc. sont à disposition des coureurs de plus en plus entamés. La temprétaure est assez clémente (environ 15°C), il faut donc penser à bien remplir ses flasques pour avoir assez de boisson jusqu’au passage suivant.

J’en profite pour tester une stratégie de boisson / alimentation à 500mL et 50g de glucides/heure. Pour les objectifs de l’été il faudra charger un peu plus, mais pour une sortie d’hiver ça passe très bien.
Petite leçon au passage, je n’ai pas pu avaler les barres Baouw dont le goût est vraiment trop atypique. Je vais tester prochainement leurs compotes à la patate douce, mais pour le reste je vais bêtement continuer à faire confiance à Aptonia

En Résumé

Belle découverte que cette Diabolik de Ragnar : parcours surprenant, organisation efficace, ambiance bonne enfant.

Après avoir zappé mon précédent trail de préparation, qui aurait dû durer environ 4h30 en Suisse Normande, je ne m’attendais pas à un miracle.
Finalement, 3 tours – 27,1kms et 1450D+ – en 4h26 m’auront été suffisants cette année. J’aurais probablement pu boucler un 4ème tour mais au détriement d’une montée en puissance progressive. Prudence en vue des objectifs de l’été !

Jolie médaille en bois à l’effigie de Ragnar!